Coordinateur "Fin de vie"

L'enfant

Distractions, hypnose, conte, etc. Les moyens ne manquent pas pour accompagner un enfant !
Je compare souvent l’accompagnement hypnotique aux poupées russes.

Il y a la première poupée, la vitrine, visible par tous : parents, soignants. Elle est ce qu’elle est, pas forcement aussi jolie ou aussi grande que ce que l’on peut imaginer, souvent loin des représentations collectives de l’hypnose et peut être encore davantage quant il s’agit d’un enfant. C’est le temps de la rencontre et de l’installation de la bulle hypnotique.
Puis il y a la seconde poupée, celle du langage et des bases de la communication hypnotique, celle qui fait que la distraction  » attendue  » deviendra dissociation et permettra d’aller au-delà. Là encore on entendra des tournures de phrases un peu inhabituelles, une façon de proposer les choses un peu particulière sans pour autant déceler l’hypnose. C’est le temps de l’induction.
Puis s’en suivra une troisième, quatrième, cinquième… énième poupée :petite et discrète. Elles interviendront comme autant de techniques spécifiques (analgésie, métaphores, images métaphoriques) avec lesquelles seuls l’enfant et le praticien joueront vraiment. D’autres entendront une simple histoire, un joli conte et pourtant… C’est le temps du travail hypnotique.
Ainsi, une poupée en cache souvent une autre. Le travail en hypnose est alors surprenant dans la mesure où les suggestions, telles des poupées russes s’imbriquent discrètement les unes dans les autres le temps d’une rencontre ou sur plusieurs séances. Elles se découvrent au fil du travail, choisies par le thérapeute, co-construit avec l’enfant. C’est une technique pleine de finesse, qui reste souvent invisible pour une personne non initiée, mais devient un outil puissant pour le sujet concerné.

Comment gérer vous la place des parents dans la pratique de l’hypnose auprès de leur enfant ?

J’aime que l’enfant découvre d’abord l’hypnose, son hypnose, comme « un grand », indépendamment de l’action parentale. Ce qui l’accroche, ce qui lui parle, ce qui fonctionne pour lui.
Il m’arrive d’ailleurs souvent de présenter à l’enfant ce que l’on va faire ensemble en comparant notre travail à l’exploration d’un grenier plein de trésors comme ceux que l’on trouve dans les maisons des grands parents.
Il y a parfois un peu de bazar dans ce grenier, mais on finit toujours par trouver de beaux objets, une vieille malle dans laquelle on trouve des choses surprenantes.
Alors ensemble, on découvre, on explore, on invente des jeux.
Puis vient le moment où le plaisir, la fierté, les nouvelles possibilités sont telles, que l’enfant va chercher ses parents pour partager avec eux ses découvertes, ses nouveaux trésors.
Alors à ce moment là, le parent viendra écouter, apprendre de son enfant, partager avec lui, et jouer à ses nouveaux jeux, dont les règles, parfois insolites, seront détenues par l’enfant.

Quelles sont pour vous les grandes différences dans la pratique de l’hypnose en pédiatrie et celle pratiquée en secteur adulte ? Tous les enfants y sont-ils accessibles ?

La grande différence : Le merveilleux
La souplesse de la frontière entre réel et imaginaire et cette accessibilité simple et spontanée à la métaphore, à la poésie, à la pensée magique.
Un regard sur le monde qui s’avère être moins évident chez l’adulte, parfois absent, parfois lointain, parfois juste en sommeil !
Par ailleurs l’enfant approche l’hypnose avec confiance, de façon neutre, sans représentations particulières.
Là où l’adulte aimerait encore croire, espère, l’enfant croit sans retenue.
Et la différence en hypnose se situe peut être là.
Je pense que tous les enfants ont accès à l’hypnose, à nous adultes praticiens de nous reconnecter à l’enfance pour trouver les bonnes portes d’entrée. Et si la porte est trop petite, repensons à Alice et son cake magique et peut être arriverons nous à rapetisser suffisamment !


Thérapie hypnotique pour traiter les troubles de l'enfant

Offrir à votre enfant plus de confiance en lui